Les chants Kalawu constituent un élément essentiel du maraké, Ces chants racontent
l’Histoire de la communauté, remémorant les liens avec les différents êtres constitutifs
de leur cosmos ainsi que les règles de conduites sociales et culturelles qui régissent les
relations entre les hommes. "Les chants kalawu sont en passe de disparaître, explique
Alizée Bardiot du service patrimoines naturels et culturels au PAG. Ils sont chantés dans
la langue dite "des ancêtres" et seuls quelques anciens détiennent encore cette connaissance ».

 

Conscients du risque de disparition pesant sur cet élément important de leur patrimoine, et
souhaitant réaliser des enregistrements à titre conservatoire, les membres de l'association
amérindienne Kalipo ont demandé à une équipe professionnelle de réaliser des captations
vidéo et sonore des chants Kalawu. Un des autres objectif est aussi de "faciliter l'apprentissage
de chants Kalawu par les futurs chanteurs, sans lesquels le maraké serait amené à disparaître ».
Ceci fait partie des mesures de sauvegarde prioritaire du patrimoine du maraké identifiées
par la commission autochtone Wayana-Apalaï.

L'équipe de tournage, constituée de Jean-Philippe Isel, Grégoire Ausina et Cédric Cavé a pu
se rendre à Taluen pour procéder aux enregistrements. Parallèlement, trois membres de la
communauté ont pu être initiés à la captation vidéo, par le biais d'une formation dispensée
par l'équipe de tournage. "L’association a aussi été dotée de matériel vidéo. Elle espère
pouvoir s’engager dans un processus d’inventaire participatif des patrimoines immatériels
culturels de la communauté Wayana-Apalaï », précise Alizée Bardiot.
Le fonds documentaire constitué, et propriété de la communauté Wayana-Apalaï, a d'ores
et déjà été restitué à l'association Kalipo et aux partenaires du projet. Ce clip présente quelques
extraits de la captation vidéo et sonore.